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De la Bactriane hellénisée à l'Inde bouddhique

Les découvertes archéologiques en Asie centrale tout comme les recherches philologiques et numismatiques en ce domaine se révèlent être de plus en plus fructueuses quant à la compréhension des échanges interculturels entre les mondes grec, romain, perse, centre-asiatique et indien au cours des premiers siècles de notre ère. Les territoires à la jonction de l’Inde, de l’Iran et de la Chine, tels la Bactriane et le Gandhāra, furent des lieux de passages privilégiés pour le commerce, la diffusion de techniques artisanales et artistiques, la propagation de doctrines religieuses et, de ce fait, furent des carrefours stratégiques que se disputèrent durant des siècles satrapes, diadoques et chefs claniques.
Depuis la conquête d’Alexandre le Grand au IVe s. av. J.-C., les relations constantes avec la Perse hellénisée, l’hégémonie des royaumes gréco-bactriens puis indo-grecs durant deux siècles (IIIe-IIe s. av. J.-C.) ont abouti à un certain degré d’hellénisation de ces territoires qui demeure grandement perceptible dans les productions architecturales et artistiques, mais aussi dans les sciences, la littérature et le monnayage. Culminant à 2 500 mètres d’altitude, entourée des hautes montagnes de l’Hindūkush et de Koh-i-Baba, la vallée de Bāmiyān fut l’un de ces lieux de passage obligés entre Taxila, Kabul, Begram et Bactres et, ainsi, contribua notamment à l’essor et à la diffusion de l’art bouddhique en dehors de ses propres limites territoriales.

 

Les contributions de ce volume sont dues à Paul BERNARD, Osmund BOPEARACHCHI, Eléonore BUFFLER, G. Djelani DAVARY, Guillaume DUCOEUR, Arnaud MARGUIER, Akira MIYAJI, Nader NASIRI-MOGHADDAM, Claire POULLE, Anna Maria QUAGLIOTTI, Nadia TARZI, Zemaryalaï TARZI, Francine TISSOT, Marina TOUMPOURI, Vincent TOURNIER, Alexandra VANLEENE.